Histoire de la mécanique : antiquité et moyen âge.
Sorbonne, le jeudi de 11H00 à 13H00, salle F364
Ce cours est le premier moment d’une série de cours
qui traiteront, sur plusieurs années, de l’histoire générale de la mécanique.
La mécanique, telle que la conçoit Archimède, est d’abord une théorie des
machines simples (levier, poulie, etc.). La partie de la mécanique qui
considère les corps et les forces motrices dans un état d’équilibre s’appelle
la statique, celle qui considère les corps en mouvement s’appelle à proprement
parler la mécanique, que l’on divise parfois en cinématique, ou phoronomie (étude du mouvement où l’on considère l’impulsion comme cause motrice
et où l’on mesure la force d’un corps en mouvement), et en dynamique (mathématisation par le calcul différentiel de
l’étude du mouvement, où l’on considère, à côté de l’impulsion, d’autres types
de causes motrices, comme les forces centrales, accélératrices, retardatrices,
etc.). Si les Anciens ont surtout cultivé la science des machines et la
statique, ce sont les savants des xviie
et xviiie s. qui
en ont fait une science nouvelle (mécanique rationnelle, dynamique, mécanique
céleste et mécanique analytique) par la mathématisation de l’étude du mouvement
puis par la restauration de la statique elle-même. On se propose cette année,
d'étudier tout à la fois l'établissement des principes fondamentaux de la
science antique de l'équilibre (statique, hydraulique, et science des
machines), et le développement au moyen-âge de critiques qui vont peu à peu
consacrer l'étude cinématique du mouvement comme étant l'essentiel de ce que l'on
nomme alors la mécanique.
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